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Le paiement des loyers reste un problème majeur pour les professionnels de l’Hôtellerie Restauration

Le Groupement National des Indépendants dévoile une nouvelle enquête menée au mois d’octobre 2020 auprès de 1 420 professionnels, hôteliers, cafetiers, restaurateurs, traiteurs organisateurs de réceptions et discothécaires sur la question des loyers commerciaux.

Selon cette enquête :

  • 1 professionnel sur 2 n’est pas à jour de ses loyers. Cette dette est importante, elle représente au moins 3 mois de loyers pour 1 professionnel sur 2. « Or le loyer, après le personnel, c’est le plus grand poste de dépenses des professionnels, un poste qui représente des milliers d’euros et se situe entre 8 et 15% du chiffre d’affaires HT » explique Didier Chenet, Président du GNI.

 

  • S’ils se sont quasiment tous adressés à leurs bailleurs (plus de 80% l’ont fait et même 90% à Paris), une large majorité des professionnels du secteur HCR n’a pas reçu de réponse favorable à la demande d’annulation des loyers le temps de la fermeture des établissements :

- 55% n’ont bénéficié d’aucune aide, ni annulation, ni report ;
- 27% ont bénéficié d’une mesure de report de loyers, le plus souvent de 2 à 3 mois ;
- et 18% d’une remise de loyers le plus souvent limitée à 1 seul mois.

Le fait que les bailleurs des professionnels de l’hôtellerie restauration sont des privés (à 87%) explique en partie la situation selon le GNI. Les loyers de ces bailleurs sont souvent leur source principale voire unique de revenus.

  • Pour 1 professionnel sur 4, les relations avec leur bailleur se sont dégradées et les premières menaces d’actions judiciaires en expulsion sont annoncées (dans 15% des cas) et même mises en œuvre par les bailleurs dans 7% des cas.
  • Le recours au médiateur n’est pas une solution. Moins de 2 % l’ont essayé pour n’obtenir aucun résultat dans la quasi-totalité des cas.
  • La situation est exacerbée à Paris en raison du coût de l’immobilier. Pour 2 professionnels parisiens sur 3, le montant des loyers mensuels est supérieur à 10 000 € dépassant ainsi le montant maximal de l’aide du Fonds de Solidarité et pour 3 professionnels sur 4, le reste à charge après perception des aides est très largement supérieur à 5000€.
  • Les aides de l’État ne couvrent pas l’ensemble des charges pour 95% des professionnels interrogés, le reste à charge se chiffrant à plus de 5 000€ par mois pour 2 professionnels sur 3. « On est loin du « zéro recette, zéro charge » annoncé par le gouvernement », commente Didier Chenet.

Pour le GNI et son Président Didier Chenet, « il est indispensable et urgent de solutionner le problème des loyers que les professionnels ne peuvent pas payer et que les bailleurs ne peuvent pas abandonner. Des solutions existent via le Fonds de Solidarité ou un crédit d’impôt dont pourraient bénéficier les bailleurs qui accepteraient d’annuler ces loyers. Nous y travaillons avec le gouvernement.

Les chiffres de cette enquête que nous avons transmis au gouvernement doivent lui permettre de jauger de l’importance du problème et d’apprécier les moyens qu’il convient désormais de mobiliser. J’espère que nous pourrons trouver et mettre en œuvre, enfin une solution au problème des loyers avant la fin du mois d’octobre. »

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