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Communication de Didier Chenet - 21/05/2021 | Point de situation

Chers collègues, chers amis,

En ce début de weekend de la Pentecôte et alors que les terrasses rouvrent, que les hôteliers peuvent désormais accueillir leurs clients dans leurs salles de restaurants et que tous nous préparons la prochaine étape du 9 juin prochain, je viens vous apporter quelques informations.

Vous le savez vraisemblablement, j’ai, hier, 19 mai, rencontré le Premier ministre, Jean Castex et le Ministre délégué aux PME, Alain Griset avec les Présidents des 3 autres organisations professionnelles du secteur pour un déjeuner de travail.

A cette occasion, le Premier ministre a reconnu d’emblée que le secteur de l’hôtellerie et de la restauration était l’un des plus affecté par la crise sanitaire qui frappe notre pays et qu’il le serait encore pour les prochains mois. Il a poursuivi ses propos en indiquant qu’au-delà des engagements déjà pris, un examen attentif de la situation sera fait à la rentrée afin de décider d’une éventuelle prolongation des dispositifs d’accompagnement financier notamment pour les établissements qui en raison de leur activité ou de leur implantation à l’instar des hôtels Parisiens ou Lourdais ou des Traiteurs Organisateurs de Réceptions en l’absence de grands congrès ou salons seraient en grande difficulté.

A ce titre, j’en profite pour vous informer de la publication ce jour, à effet immédiat, d’un décret complémentaire relatif à l’aide « à coûts fixes » ou encore aide « EBE » qui va permettre aux entreprises dont les charges fixes ne sont pas couvertes par le Fonds de Solidarité de bénéficier d’une indemnisation complémentaire à hauteur de 70% (90% pour les entreprises de moins de 50 salariés) de leur EBE négatif pour la période allant du mois de janvier à aout 2021 :

- les entreprises situées en montagne (exploitant dans une commune référencée par décret), 

- les discothèques,
Pour ces entreprises, aucune condition de chiffre d’affaires n’est fixée.

- les entreprises ou groupes réalisant un million d’euros de chiffre d’affaires par mois (ou 12/ an).
Vous retrouverez ici notre article sur ce décret.

D’autre part, afin de répondre à la demande de nombreux chefs d’entreprises, une aide complémentaire au Fonds de Solidarité est créée pour les entreprises qui ont acquis, entre le 1er janvier 2020 et le 31 décembre 2020, au moins un fonds de commerce dont l’activité a été interdite d’accueil du public sans interruption entre novembre 2020 et mai 2021 et qui n’ont fait aucun chiffre d’affaires en 2020. Cette aide est limitée à 1,8 million d’euros. Elle est expliquée en détail en cliquant ici.

Par ailleurs, il nous a été confirmé que le gouvernement français négociait avec la Commission européenne soit un nouveau relèvement du plafond des aides de minimis (à ce jour 1,8 millions €) soit pour l’exclusion de ce plafond des aides perçues au titre des exonérations de charges sociales patronales ou du crédit de cotisations. Un dénouement positif est attendu prochainement.

D’ici là, celles des entreprises éligibles à l’aide à coûts fixes peuvent solliciter cette aide quand bien même elles ont déjà atteint ce plafond de 1,8 millions d’euros.

Enfin, nous n’avons pas manqué de rappeler notre demande de remise de la redevance audiovisuelle, indiquant ô combien le maintien de cette taxe en dépit de la fermeture des postes de télévision dans nos établissements était un point de crispation.

Enfin pour terminer sur les mesures d’accompagnement, j’ai confirmé au Premier Ministre que les partenaires sociaux ont repris leurs discussions afin d’aboutir à un accord APLD permettant à nos entreprises de contenir le reste à charge à indemnisation des salariés au titre de l’activité partielle à 15%. Si nous voulons éviter que celui-ci n’atteigne 40% en septembre, cet accord est indispensable selon le chef du gouvernement. Le GNI et les autres organisations professionnelles lui ont répondu s’être mis d’accord sur un texte qui sera présenté aux partenaires sociaux lors de la prochaine CPPNI du 25 mai 2021. Je remercie la délégation du GNI en charge de ces négociations et Emmanuel Achard, sa tête de file et Président de la commission sociale du GNI tout particulièrement pour son investissement.

Nous avons aussi échangé sur la réouverture des terrasses. Le Premier Ministre a indiqué que s’il comprenait les débordements du premier jour, il était extrêmement important que les professionnels veillent au strict respect du protocole sanitaire élaboré en concertation avec nos organisations professionnelles. De notre attitude, de celle de nos collaborateurs et de nos clients dépendaient les conditions de la 2ème phase de notre réouverture le 9 juin prochain.

Abordant la réouverture des discothèques et la reprise d’activité des Traiteurs Organisateurs de Réceptions, nous sommes convenus de proposer rapidement le recours au pass sanitaire et aux autotests afin de garantir la sécurité sanitaire de tous en particulier pour les événement rassemblant plusieurs centaines de personnes. Reste à en définir les modalités afin de favoriser au mieux l’activité de tous. Le travail de négociation est en cours sous l’égide d’Alain Griset.

Nous avons aussi échangé sur la relance du secteur et en premier lieu sur la restructuration indispensable de la dette de nos entreprises. Le Premier Ministre nous a dit y travailler espérant pouvoir prochainement répondre à notre proposition de création d’un dispositif permettant de regrouper les dettes historiques et les PGE dans un seul et unique prêt partiellement garanti par l’État. Nous avons insisté sur l’importance d’un tel dispositif afin de permettre de continuer de dégager des capacités d’investissement dans des domaines aussi important que la rénovation énergétique de nos établissements.

D’autres sujets ont été également abordé comme notre combat contre les commissions excessives exigées par les émetteurs de titres restaurants (indemnisationtr.fr), l’attractivité des établissements et des emplois dans le secteur, la valorisation de notre offre de service, les transmissions d’entreprises…autant de sujets sur lesquels nous travaillons et dont je vous rendrai compte prochainement.

Ces échanges constructifs avec le Premier Ministre et le Ministre délégué aux PME vont se poursuivre, le travail continue. Il en va de la survie des établissements car si la réouverture est en vue, le plus dur reste à faire : regagner notre autonomie financière.

J’y travaille chaque jour avec les élus et les collaborateurs du GNI.

Demain l’avenir nous sourira, à tous.

Didier CHENET
Président

Chemin